Tentative de photopoésie

Pile ! t’as faim, assise sur une caisse au milieu du carrelage, tu joues de l’accordéon dans une rue sans voitures, même s’ils ne t’écoutent pas, ils t’entendent, tout n’est pas perdu. Face ! tu fais du shopping,  t’es pressé, t’es stressé t’as même pas eu le temps de manger.

Pile ! t’as choisi une table en terrasse, au milieu des passants qui passent, ton café est froid dans ta tasse,  c’est le début d’un long weekend, qu’est-ce que t’as fait cette semaine,  c’était bien la peine. Tiens en voilà qui repassent. Face ! tu es sorti cet après-midi, le soleil aussi est sorti, après une semaine bien remplie tu es avec tes amis.

Pile ! t’y penses depuis longtemps, ça a l’air de marcher, pourquoi ne pas essayer. Le froid gagne tes articulations, t’aurais du prévoir un carton , et cette guitare bizarre,  qui n’a pas de son, pas prévu non plus le bruit de la grande roue, c’est pas la bonne place. Collé au distributeur, il va se sentir obligé, c’est quand même pas un urinoir, t’as envie de faire pipi, t’es sûr qu’il va t’en refiler, merde alors tu fais quand même pitié. Face ! Ton code est bien masqué, et voilà tes billets, Tu l’as vu cette gamine, faudrait pas qu’elle y croit, t’as vu le chapeau qu’elle a,  y a des chiens qui pissent là, c’est un chapeau d’été. D’abord c’est plus l’été, en plus t’as déjà donné, tu peux pas faire dix mètres sans être sollicité.