Je ne regrette vraiment pas mon compte FLICKR. Très pratique pour déposer, classer, mettre à jour, récupérer des photos, c’est surtout un lieu permanent d’exposition et d’échange pour les passionnés de photo. J’ai choisi d’y mettre essentiellement des photos de rue en noir et blanc, photos qui me permettent les marches en ville, l’observation de mes contemporains, un choix de décors intéressants, puis le travail à l’ordinateur, recadrage, contraste, et même parfois retouches. Ce thème m’a valu de nombreux abonnements (539) et m’a également permis de m’abonner à plus de 1300 photographes qui font également des photos de rue dans toutes les villes du monde. En suivant mes abonnements, je regarde entre 100 et 500 photos chaque jour. Je fini même par connaître les pseudos des plus assidus, je commente quelquefois leurs photos, mais je les ajoute très souvent à mes photos favorites. Les autres font comme moi et constituent mon public averti, mes 200 images les plus populaires ont été vues par plus de 400 personnes. C’est magique, qu’elle galerie réelle pourrait offrir un tel succès à un amateur ?
En plus, sur Flickr, il n’y a pas de compétition organisée, on ne peut pas chercher le photographe ou la photo qui a le plus de succès, par contre il existe des expositions et des groupes thématiques que chacun peut créer et que l’on peut rejoindre facilement.
J’ai failli arrêter de nombreuses fois, c’est pas toujours facile de prendre son appareil et d’y aller, mais à chaque fois, j’ai été récompensé. Le temps que j’y passe passe très vite, les réactions de mes amis Flickeriens sont quasi instantanées, leurs commentaires sont soit absents, soit encourageants. Ils me font oublier le côté dérisoire de ma démarche qui consiste essentiellement à rechercher la belle image. Je suis très sensible à la composition et je pense sincèrement que certaines images proposent une organisation idéale de l’espace encadré, mon regard s’y attarde avec bonheur, j’ai le sentiment d’une plénitude. Dans la rue, les passants peuvent également m’émouvoir par leur beauté, leur passé, leur activité, leur présence.
J’imprime certaines photos en 12×18 sur des papiers A5 de toutes les qualités, Canson, Epson, Hahnemühle, Awagami, PermaJet, mats, brillants, épais, très épais ils sont intéressants à toucher, c’est pourquoi j’utilise un petit format, c’est une exposition « à prendre en main ». Mais contrairement à ce qui se passe sur Flickr, je suis à peu près le seul à les sortir de leur boîte et leur accorder un regard.
Comme j’aime beaucoup mes personnages et qu’il m’arrive de croiser des paysages, j’ai encore essayé de les valoriser l’un l’autre. Ça fait partie de mes dérives qui je dois l’avouer ne m’ont pas encore vraiment convaincues. Mes dérives n’ont pas mérité d’être sur FLICKR !
Je trouve ça vraiment dommage que tu sois le seul à sortir les photos de leur boîte et à leur donner un regard. Moi je suis convaincue que la photo mérite le papier et pas n’importe quel papier.
D’autre part tes dérives ne sont pas si mal.
J’adore mes photos sur papier elles me tiennent compagnie !