Voyage au bout de la nuit

Citations de Louis-Ferdinand Céline :

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En levant le nez vers toute cette muraille, j’éprouvai une espèce de vertige à l’envers, à cause des fenêtres trop nombreuses vraiment et si pareilles partout que s’en était écœurant.

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C’était comme une plaie triste la rue qui n’en finissait plus, avec nous au fond, nous autres, d’un bord à l’autre, vers le bout qu’on ne voit jamais, le bout de toutes les rues du monde.

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Autant se taire et regarder dehors, par la fenêtre, les velours gris du soir prendre déjà l’avenue d’en face, maison par maison, d’abord les plus petites et puis les autres, les grandes enfin sont prises et puis les gens qui s’agitent parmi, de plus en plus faibles, équivoques et troubles, hésitant d’un trottoir à l’autre avant d’aller verser dans le noir.

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L’été aussi tout sentait fort, il n’y avait plus d’air dans la cour, rien que des odeurs. C’est celle du chou-fleur qui l’emporte et facilement sur toutes les autres. Un chou-fleur vaut dix cabinets, même s’ils débordent.

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Le soleil qui passe à travers trop de choses ne laisse jamais à la rue qu’une lumière d’automne avec des regrets et des nuages.

C’est un peu la suite d’un blog que j’avais fait en 2012 :
http://srethore.blogspot.com/

5 réflexions sur « Voyage au bout de la nuit »

  1. Je trouve que les photos révèlent la beauté de la langue de Céline qui à son tour donne aux photos une ambiance particulière. Autrement dit, les photos nous scotchent sur la lecture et inversement.

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